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mercredi 25 mai 2011

rue des sorins

Évacuation prononcée du squat de la rue des Sorins : la Ville demande à
la Préfecture une cellule d’hébergement et de relogement


NON A L'EXPULSION DU 94 RUE DES SORINS à Montreuil - Communiqué

4 commentaires:

  1. Montreuil, le 20 mai 2011

    Evacuation prononcée du squat de la rue des Sorins : la Ville demande à la Préfecture une cellule d’hébergement et de relogement

    La municipalité de Montreuil reçoit aujourd’hui les représentants des occupants du 94, rue des Sorins, inquiets de leur probable expulsion du fait de la décision de justice prononcée suite à la plainte déposée par les propriétaires privés des bâtiments. Elle leur indique partager leur profonde préoccupation.

    Elle avait fait connaître auparavant sa position sur ce dossier.

    Elle constate d’abord que ce squat ne peut longtemps perdurer tel qu’il existe : malgré
    l’aide de la ville, les occupants vivaient sans eau, sans sanitaires, avec des installations
    électriques anarchiques et un immeuble bourré de matériaux inflammables. Après un
    premier incendie l’an dernier heureusement sans victime, un incendie dramatique est
    susceptible de survenir à tout moment. Les dangers pour les occupants eux-mêmes ainsi
    que pour les riverains sont devenus trop importants. Et cela d’autant plus que la
    surpopulation du squat s’est accentuée suite à l’arrivée de dizaines de mal logés expulsés
    de Bagnolet, avec une dégradation considérable des conditions de vie dans le squat…

    Cependant il est à craindre qu’une fois encore, l’expulsion ait lieu sans solution de
    relogement, ni suivi du devenir des occupants.

    Parmi eux le sort d’une vingtaine d’enfants, dont nous n’avons appris la présence dans le
    squat que très récemment, est particulièrement préoccupant.

    Il serait contraire aux responsabilités de l’Etat, en charge du logement d’urgence, d’évacuer des immeubles sans proposer d’alternative aux personnes évacuées.

    Cette façon d’opérer ne pourrait conduire qu’à la reconstitution perpétuelle des squats
    évacués. C’est pourquoi sur toutes ces questions, la Maire a saisi le 19 mai le Préfet.

    Sur le fond du dossier du logement des travailleurs migrants et des populations
    pauvres, il convient d'observer que la Ville de Montreuil est depuis trois ans, bien audelà
    de ses compétences, une des communes les plus actives en Île-de-France, avec :
    · la mise en chantier d’au moins 1400 logements sociaux nouveaux,
    · un programme de rénovation de 800 logements insalubres dans le Bas-
    Montreuil,
    · la solidarité avec 350 Roms dans le cadre d’une MOUS,
    · la rénovation de 4 foyers de migrants,
    · le projet en cours de reconstruction du foyer dit « du Centenaire » sur un
    autre terrain,

    Mais la prise en charge des populations évacuées des squats dans la ville dépasse très
    largement les capacités d’action de la Ville.

    Seul l’Etat dispose de moyens suffisants pour faire face à des situations d’une telle ampleur.

    La municipalité demande donc à la Préfecture d’installer rapidement une cellule de
    relogement pour définir les solutions d’urgence et assurer le relogement des personnes de la
    rue des Sorins.

    http://www.montreuil.fr/uploads/tx_egestiondoc/CP-squat-sorins.pdf

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  2. NON A L’EXPULSION DU 94 RUE DES SORINS à Montreuil - Communiqué

    mardi 24 mai 2011

    NON A L’EXPULSION DU 94 RUE DES SORINS à Montreuil

    Nous habitons le bâtiment situé au 94 rue des Sorins ( au croisement avec la rue de la Fraternité ) à Montreuil depuis 2008. Nous sommes aujourd’hui plus de 300 personnes à y habiter. Il y a des jeunes travailleurs, des familles avec des enfants, certains ont des papiers, d’autres non. Le lieu est vaste, c’est une ancienne usine, nous l’avons occupé pour ne pas dormir dehors.

    Jusqu’à aujourd’hui, nous avons toujours été en contact avec la mairie de Montreuil, notamment pour les questions d’hygiène. Après la visite des services de la mairie, nous avons signé le 26 avril dernier une convention avec la mairie de Montreuil, Veolia et la CNL (Confédération nationale du logement) concernant l’approvisionnement du bâtiment en eau. Nous avons pris en charge la totalité des frais liés à l’arrivée de l’eau et à l’installation des sanitaires dans le bâtiment.

    Le 2 mai, soit six jours plus tard, nous avons reçu à notre grande surprise un arrêté préfectoral d’expulsion à partir du 22 mai 2011. Vivre dans ce squat n’est pas notre objectif mais nous nous y sommes investis et nous ne voulons pas en être expulsés, sauf à être relogés dignement et tous ensemble. Nous voulons travailler et être logés dignement, avoir des papiers pour ceux qui sont sans-papiers, et vivre comme tout le monde.

    C’est pourquoi nous demandons le soutien du quartier. Nous savons que nous ne sommes pas les seuls dans cette situation. D’autres avant nous, par exemple les ex-habitants du 92 rue Victor Hugo à Bagnolet (à 200 m de chez nous), se sont déjà fait expulsés de leur logement et sont encore en attente d’une solution. Nous voulons lutter tous ensemble face à cette expulsion.

    Nous voulons :
    - ne pas être expulsés.
    - une table-ronde avec la mairie, la préfecture et toutes autres instances qui permettraient de trouver une solution pour le logement et les papiers.
    - un relogement pour toutes et tous, collectivement et de façon durable.
    - une régularisation pour toutes et tous .

    Le collectif des habitants du 94 rue des Sorins, Montreuil

    SOYONS LE PLUS NOMBREUX POSSIBLE EN CAS D’EXPULSION pour avoir des informations et nous soutenir en cas d’expulsion : Tous ensemble au 94 rue des Sorins à Montreuil !

    http://paris.indymedia.org/spip.php?article7022

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  3. Source / auteur : CIP-IDF

    Nettoyage urbain à Montreuil : trois cent habitants du 94 rue des sorins menacés d’expulsion

    mis en ligne jeudi 26 mai 2011 par jesusparis

    CONTRE LES EXPULSIONS DE LOGEMENT
    CONTRE LA CHASSE AUX SANS-PAPIERS
    VIVE LA LUTTE DES HABITANTS DU 94 RUE DES SORINS À MONTREUIL !

    Depuis le dimanche 22 mai 2011, les habitants du 94 sont expulsables de leur logement. A cette adresse, vivent 300 personnes, dont certains sont sans-papiers. L’expulsion par la police a été annoncée pour les prochains jours.

    Lorsque les habitants ont appris leur possible expulsion, ils se sont organisés collectivement pour y faire face. C’est à cette occasion que nous nous sommes rencontrés. Nous avons discuté ensemble de la situation du squat, des précédentes expulsions dans le quartier, des expériences de luttes sur les problèmes de logement et de papiers, et du désir de s’organiser de telle sorte que ce soient les gens en lutte qui prennent les décisions les concernant.

    Vendredi 20 mai, nous sommes allés ensemble devant la mairie. 150 personnes, derrière deux grandes banderoles : « La pauvreté n’est pas un délit mais laisser 300 personnes dans la rue est un crime » , « Un toit est un droit pour tous ». La mairie n’a rien proposé d’autre que de demander à la préfecture « une cellule d’hébergement et de relogement » ; c’est-à-dire des places dans des hôtels sociaux en région parisienne, souvent temporaires et dispersées. La mairie se décharge de toute responsabilité. Comme si elle n’était pas, directement ou indirectement, responsable de ces expulsions. Les plans de rénovation urbaine se font toujours aux dépens des plus pauvres. Les projets ne manquent pas à Montreuil : le « nouveau quartier de la Mairie », « Eco-quartier » à La Boissière... Le squat de la rue des Sorins est au cœur d’un projet de rénovation urbaine co-géré par l’Etat et la municipalité. Avec ces projets, c’est une bonne partie des Montreuillois qui a vocation à partir. Toute une population au statut précaire qui arrivait jusqu’ici à se loger dans des quartiers populaires ne trouvera plus d’espaces où vivre. Progressivement, beaucoup de bâtiments sont détruits ou « nettoyés » (squats, foyers de travailleurs immigrés, hôtels meublés). Les habitants sont contraints de quitter leur quartier parce que les loyers sont trop chers, parce que les critères pour accéder aux « logements sociaux » vantés par la mairie excluent la plupart des gens. Combien d’expulsés peuvent continuer à vivre dans leur quartier ? Pour accompagner ces opérations d’expulsion, la mairie et l’Etat mettent en avant toujours les mêmes prétextes : problèmes de drogues, d’insalubrité, d’insécurité,... « Quand on veut se débarrasser de son chien, on l’accuse de la rage » Quoiqu’ils en disent, l’objectif reste le même : mettre des gens à la rue, les contraindre à partir et détruire les solidarités populaires. « Rénover un quartier », ce n’est pas, comme la mairie le dit, permettre à tous de mieux se loger : c’est transformer la ville au profit du développement économique, c’est redessiner l’espace, le rendre plus lisse, plus contrôlable.

    Depuis samedi, chaque jour, les flics viennent dans le quartier pour arrêter des habitants du 94 rue des Sorins. Un d’entre eux est déjà poursuivi pour défaut de papiers. Des menaces ont été proférées. Cette présence et ce harcèlement quotidien ont pour objectif de mettre la pression et de faire peur pour les dissuader de s’opposer à leur expulsion. Une raison de plus de s’organiser avec eux.

    Parce que nous sommes aussi confrontés à des galères de logements
    Parce que nous sommes expulsés de nos maisons
    Parce que nous défendons les lieux collectifs d’entraide et de solidarité
    Parce que la chasse aux sans-papiers nous dégoûte
    Il est important d’être nombreux à participer à cette lutte !

    Des habitantes et habitants du quartier et d’ailleurs

    Les habitants du 94, rue des Sorins organisent
    UN POINT D’INFO SUR PLACE TOUS LES JOURS ENTRE 18H ET 19H

    http://hns-info.net/spip.php?article29789

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  4. Faites tourner l'information autour de vous:

    Repas de soutien aux 300 du 94 de la rue des Sorins, menacés d'expulsion.

    Ils demandent à être logés ensemble, durablement pour continuer la lutte pour les régularisations

    C'est le Vendredi 10 juin / 19h 30
    Dans la cour du 94 au programme: repas, projections discutions.....

    Informations sur leur lutte:
    tous les jours à 18h un point d'information 64 rue des sorins et au Rémouleur 106 rue Victor Hugo à Bagnolet (à deux pas de la rue des sorins)

    l'expulsion du lieu devait avoir lieu le lundi 30 mai = la mobilisation des 300 habitants a fait reculer la préfecture !

    Source : http://www.demosphere.eu/node/24917
    Source : liste de diffusion zpajol, reçu le 7 juin 00h

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