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vendredi 25 novembre 2011

Dernières nouvelles des habitants de la Baraka

Hier Mardi 22 novembre 2011 des familles de la Baraka ont été expulsées du 1 rue Florian où elles avaient trouvé refuge depuis jeudi 17 novembre 2011.

La police était passée le samedi 19 novembre 2011 et avait pris l'identité des personnes qui s'étaient installées dans ce squat où quelques artistes avaient leurs ateliers, eux même devant quitter les lieux quand ils auraient vidé les ateliers, pour ce faire ils avaient quelques semaines.

Ce mardi 22 novembre 2011 à 6 h 40 du matin, 7 cars de police et une voiture banalisée sont arrivés et ont vidé les lieux sans violence certes.

Nous étions deux à être témoins (A. et moi, Galit).

Un des membres de la Baraka m'a téléphoné afin de m'avertir et j'ai immédiatement prévenu certaines personnes susceptibles de leur venir en aide.

Nous nous sommes tous retrouvés devant le commissariat rue des Gâtines, Paris 20ème.

Nous avons attendu qu'ils soient relâchés jusqu'à midi.

Les hommes ont tous reçu l'ordre de quitter le territoire sous un mois avec 48 h pour faire appel (procédure normale), quelques femmes également, mais pas toutes.

Il y avait des jeunes enfants + nouveau né (un ou deux).

Certaines femmes sont autorisées à rester en France, ce qui revient à dire qu'elles seront seules sans leurs maris et donc encore plus vulnérables.

Les très jeunes filles et enfants étaient effrayés et c'est peu dire.

La police à qui Agnès et moi même avons parlé au 1 rue Florian nous avait assuré qu'il n'y aurait aucun problème et que les familles seraient relâchées sous deux heures après vérification d'identité : MENSONGES !!!!

Nous n'avons pas eu le droit d'accompagner les familles dans le commissariat bien sûr, mais les familles nous ont dit que là, la police était beaucoup moins "cordiale" (qu'avec nous) et que le discours était plus que méprisant.

J'ai pu me rendre compte du mépris de la police lorsque nous attendions le reste des familles toujours retenues à l'intérieur !

Les conditions de relogements ne sont pas convenables, certaines familles ayant des enfants scolarisés se sont retrouvés en hôtel loin de Paris, d'où l'impossibilité pour les enfants de continuer l'école et cela malgré les dires de la maire du 20e, à savoir que chaque famille avec enfant scolarisé serait relogée à l'hôtel dans le 20e (promesse non tenue).

Certains ont accepté les conditions précaires de relogement en hôtel et d'autres non, ils sont à la rue et pour ces familles là, il est très difficile de savoir où ils sont exactement.

Certains sont repartis ou vont repartir en Roumanie, où là aussi, les conditions sont déplorables.

GB


mercredi 16 novembre 2011

L' An 01

 




L'An 01, le film






Projection


à SALAMATANE


samedi 26 novembre 2011 à 20h / entrée libre





















Gébé

jeudi 10 novembre 2011

Elargissement du débat contre le projet de rénovation urbaine dans le bas Montreuil et le quartiers des Coutures à Bagnolet

samedi 12 novembre 2011 à 15h

Lieu :Bagnolet
Place de la Fraternité
Bagnolet (93)
Métro Robespierre

RDV publié sur Démosphère

Ce rassemblement sera l'occasion de discuter, d'échanger des informations et d'exprimer collectivement son opposition au nouveau plan d'urbanisme.

Cette initiative fait suite à une réunion publique qui a eu lieu le 18 octobre dernier dans le Bas-Montreuil au cours de laquelle une cinquantaine de personnes se sont retrouvées pour discuter de ce plan qui a déjà entrainé des expulsions, qui prévoit d'autres destructions d'immeubles sans relogement pour tous et une augmentation du prix des loyers, le tout sans en informer les premiers concernés, c'est-à-dire les habitants du quartier.

voir aussi:

Laboratoire Urbanisme Insurrectionnel / L'art de l'embourgeoisement à Paris

lundi 7 novembre 2011

Communiqué de l’association Harissa Sauce Blanche (HSB) concernant l’incendie de la Baraka et ses suites

Lorsque N. Sarkozy déclarait officiellement ouverte la chasse aux Roms dans son discours de Grenoble (30 juillet 2010), nous avons été plusieurs à penser que des fascistes seraient tentés de passer un jour ou l'autre à l'acte. Nous en avons eu la confirmation brutale lundi 24 octobre avec cet incendie de la Baraka. Après ceux d’Orly, Ivry-sur-Seine et Bobigny, il y a quelques mois. Mais cette fois, après les manifs et pétitions hostiles des « voisins », le caractère intentionnel de l’agression semble avéré. Il y a des témoins. Une enquête de police est en cours, comme on dit.

Pour notre part nous nous souvenons des agressions contre les foyers Sonacotra dans les années 80, notamment les deux attentats à l'explosif contre des foyers de la région de Nice en 1988, qui avaient fait un mort et de nombreux blessés. Trois ans plus tard, des non-lieux avaient été prononcés et l’affaire enterrée.

Depuis février, un éducateur de notre association avait mis en place un travail de soutien social et de médiateur auprès des familles de la Baraka. Pour l'essentiel, il s'agissait d'inscrire les enfants à l'école et de les suivre dans leur parcours scolaire. Lors de discussions avec des responsables de la mairie, il était apparu qu'une des conditions pour qu'ils ne soient pas expulsés étaient que les enfants du lieu soient scolarisés. L'autre travail a été de faire des accompagnements pour des soins avec les adultes.

Sur les circonstances de l'incendie, nous voulions rappeler, parce que cela n’a pas été dit, ou pas assez, qu'heureusement que tous les habitants de la Baraka étaient en bas dans la cour pour fêter l'anniversaire d'une petite fille au moment de l'explosion, car s'ils avaient été dans leurs chambres, c'est d'une trentaine ou quarantaine de morts dont on parlerait aujourd'hui. En effet, ils ont eu UNE minute, pas plus, pour sortir. Un c'est déjà un de trop bien sûr et il s'agit pas de compter les morts comme argument, mais la mairie de 20ème aurait alors eu un autre dossier sur les bras.

La mairie du 20ème: dans l’urgence, lundi soir, juste après l’incendie, elle a jugé bien pratique et opportun d’utiliser notre éducateur et l’interprète de la Voix des Roms pour mettre en place les hébergements à l’hôtel et soi-disant éviter que les familles ne soient trop éclatées. Mais, dès le lendemain, elle a rejeté en bloc les associations et soutiens, au motif qu'ils n’étaient « pas légitimes » . Le mardi matin les services sociaux du 20ème nous ont donné une fin de non-recevoir très claire et nous n’avons pu être reçu le mercredi soir lors du rassemblement devant la mairie avec les soutiens et les copains. Cet argument de la « légitimité » des uns et de la « non-légitimité » des autres est un classique et nous ne sommes pas dupes.

Très vite, la mairie PS a décidé de confier la « gestion » du problème à Emmaüs-coup de main, organisation connue pour être aux ordres de C. Guéant, que les familles ne connaissent pas du tout et qui ne les connaissent pas. En fait de gestion, on l’a vu, il s’agissait de placer les personnes quelques jours à l’hôtel, de faire signer des « retours volontaires » dans l’urgence (avec entre autres perte de l’AME en cas de retour, pour ceux qui avaient pu établir un dossier) et à éloigner les soutiens et les travailleurs sociaux qui ne leur plaisent pas, en jouant les gros bras. Quelle aubaine pour la préfecture que de pouvoir expulser quelques familles en jouant sur le traumatisme psychologique de l'incendie, au moins elle ne sera pas accusée de chasse anti-Roms.

Trop c’est trop. Mme Calandra, cessez de jouer avec le feu.

Association Harissa Sauce Blanche.
L’association HSB existe depuis 2003, elle a été créée dans le 20ème arrondissement et poursuit depuis ses actions de médiation sociale et de diffusion des savoirs à Paris, Montreuil et à Nouakchott (Mauritanie).

vendredi 4 novembre 2011

expo de novembre




expo DUO / Bamar & Abdou


à SALAMATANE


vernissage le samedi 19 novembre à partir de 18h